Longing
Plate-forme : DVD
Date de sortie : 24 Janvier 2025
Résumé | Test Complet
Editeur :
Développeur :
Genre :
film
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


7/10

Réalisé par Savi Gabizon.

Un pont au-dessus d'une rivière. C'est là que s'est produit l'accident dans lequel Allen, un jeune homme de 19 ans, a trouvé la mort. Après sa mort, sa mère, une Canadienne, décide de rencontrer la personne avec laquelle elle a eu son fils et qui était restée dans l'ombre jusqu'alors. Il s'agit de Daniel, un riche homme d'affaires new-yorkais, qui est choqué par la nouvelle. Il tente alors d'en savoir le plus possible sur l'enfant et se rend sur les lieux où il a grandi. Et c'est à partir de ces lieux que la réalisatrice israélienne Savi Gabizon reconstruit le passé d'Allen sous les yeux de Daniel. Il y a d'abord ce pont sur la rivière, puis le cimetière, le mur du collège où se trouve une inscription du garçon dédiée au professeur de français pour lequel il avait perdu la tête et qui avait causé son expulsion de l'école pour avoir été trop vulgaire, et enfin le banc devant la maison où vit le professeur. Gabizon reprend la version israélienne de son propre film, Longing, réalisé en 2017, qui avait reçu le prix du public aux Venice Days de la Mostra de Venise, et s'appuie principalement sur son écriture pour recréer l'atmosphère d'un film sur le deuil et peuplé de fantômes. Si la partie réaliste et émotionnelle fonctionne mieux - et dans toute la première partie Longing réussit à montrer une douleur submergée - les inserts oniriques sont nettement plus forcés, à commencer par le rêve à la Fellini avec la gigantesque figure nue du professeur et en continuant avec les apparitions d'Allen. Parmi celles-ci, seule celle où le père et le fils jouent du piano dans l'hôtel parvient à être efficace, puis, après une coupure, on voit l'homme seul convoqué par la direction de l'hôtel.

Néanmoins, Longing conserve une agitation propre, surtout lorsqu'il parvient à démêler ce cinéma de mots qui risque d'être encombrant. Cela se voit dans la façon dont le portrait en clair-obscur du garçon émerge des témoignages des autres personnages, à commencer par le professeur de français, jusqu'à la confrontation rapprochée avec les parents de sa petite amie, qui est peut-être l'une des scènes les plus pressantes du film par sa façon d'être impitoyable et de ne concéder aucun espoir, ainsi que celle dans la salle de classe où Daniel raconte sa relation tourmentée avec son père. À cet égard, Gabizon aurait pu faire couler le coup. Il préfère rester en surface, cherchant les correspondances de ce cinéma émotionnel dont l'intensité est intermittente. Si Richard Gere trouve la bonne clé pour le parcours tourmenté de son personnage mais reste tourné vers l'avenir comme Fabrice Luchini dans La petite de Guillaume Nicloux, les autres personnages n'ont pas le développement qu'ils méritent, à commencer par Diane Kruger qui sort trop vite de l'histoire. Longing cherche constamment le ton juste. Il le trouve parfois en se montrant plus introspectif, mais il se force au contraire à révéler avec trop de mots ce que les silences et les regards seuls pourraient laisser entrevoir.

VERDICT

-

Un remake de Longing du même réalisateur israélien, un film sur le deuil et les fantômes du passé qui est plus réussi dans la partie réaliste/émotionnelle que dans la partie onirique.

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