Big Trip 3 réunit les anciens personnages, aux typologies variées : le panda joueur, désormais adulte, le loup craintif qui parvient à surmonter son anxiété, l'ours grizzly maladroit, avec sa mère et ses deux petits, le pélican sage qui en sait long grâce à ses voyages, et le lapin débrouillard qui pilote un dirigeable. L'intrigue tourne à nouveau autour de la recherche du petit disparu, le troisième de la famille de Patrick, mais cette fois, le python maléfique et les deux aigles, père et fils, responsables du chaos, veulent punir… le bonheur de la famille ? Le serpent est furieux d'avoir été transformé en cerf-volant et exilé au loin, mais nous n'avons pas vraiment compris les motivations des rapaces. Quoiqu'il en soit, cette aventure emmène nos amis les animaux du Mexique à l'Amazonie, de l'Antarctique au Kilimandjaro, et même jusqu'en Chine.

Le scénario du premier film de la série Big Trip a été écrit par Billy Frolick ( Madagascar ) en collaboration avec Rovenskiy, et les suivants ont repris le même principe : une cigogne sème la confusion chez les oisillons de différents animaux et un groupe hétéroclite de créatures doit résoudre le problème. Bien que certaines répliques soient drôles et originales, et que le style d'animation semble plus abouti que dans les films précédents, l'histoire manque de profondeur. Le voyage des amis autour du monde et leurs rencontres avec différentes espèces animales pourraient servir de leçon de géographie et de zoologie pour les jeunes enfants, et certaines scènes ont un potentiel satirique, comme celle où un personnage affirme que la Terre est plate et où les singes applaudissent, mais le film ne parvient pas à marquer les esprits. De nombreux éléments de Big Trip 3 rappellent étrangement ceux d'autres films d'animation récents. On retrouve une esthétique proche de Petit Panda en Afrique ou Out of the Nest, ainsi que le thème du sauvetage d'une personne à l'autre bout du monde – un dragon dans le premier, les petits d'une famille royale dans le second.  La bande originale rock, avec des titres comme El cóndor pasa (If I Could) de Simon & Garfunkel, rehausse le niveau général, mais ce procédé contribue aussi au manque d'authenticité du produit final.