The Rising of the Shield Hero (Tate no Yuusha no Nariagari) est un manga toujours en cours de parution au Japon, et qui a connu vingt-sept tomes à ce jour aux éditions Media Factory. Il s'agit d'une adaptation du roman éponyme, lui même toujours en cours de publication (déjà vingt-deux volumes). L'intrigue se focalise sur Naofumi Iwatani, un jeune otaku forcément dingue de jeux vidéo et de mangas. N'ayant plus beaucoup d'argent en poche, il décide de se rendre à la bibliothèque municipale pour aller emprunter des bandes dessinés japonaises, c'est alors qu'un étonnant livre lui tombe littéralement sur la tête. Il décide d'en débuter la lecture, et se retrouve bien malgré lui, projeter d'un univers parallèle, proche d'un jeu de rôles d'heroic fantasy. Il découvre qu'il a été choisi pour être l'un des quatre héros légendaires destinés à sauver un monde où les calamités sont de retour. Seulement voilà, au lieu de recevoir une arme offensive, Naofumi hérite d'un bouclier aux capacités limitées, et personne ne veut être son compagnon de route. Après hésitation, une jeune femme décide malgré tout de l'accompagner, touchée de le voir rester seul. Hélas pour Naofumi, ce sont le début des ennuis. Accusé d'agressions sexuelles, personne ne croît en son innocence et sa réputation est pour ainsi dire détruite. Pourtant, le Roi ne peut pas faire grand chose, car la prophétie précise qu'on ne peut pas faire appel à de nouveaux héros légendaires, tant que les quatre précédemment choisis ne sont pas morts au combat. Le destin de Naofumi est donc lié à ses camarades. Seul, sans argent et trahi, Naofumi n'a plus que comme seul réconfort son bouclier qui va bientôt montrer des capacités insoupçonnés. Dans cet univers hostile, Naofumi multiplie les rencontres étonnantes, mais sa mauvaise réputation l'amène à fréquenter des individus peu regardants. C'est notamment le cas d'un savant-fou qui lui cède non seulement un semi-humain, une espèce moitié-humaine moitié-animale, une jeune fille nommée Raphtalia, mais également un œuf d'oiseau qui vient d'éclore. Il en sort Filo, une créature hybride, mais très différente de Raphtalia. Elle peut en effet passer d'une forme humaine à celle d'un oiseau géant (qui est toujours affamé !) en un instant. Le seul moyen de restaurer la paix est de retrouver la Reine, la véritable souveraine du royaume (le Roi n'exerçant qu'une fonction symbolique) ...

La situation a changé ! Capturez les héros inutiles ! Les trois héros disparus lors de la bataille de la Tortue Spirituelle sont de retour !? Naofumi retrouve Ren, le Héros de l'Épée qui a perdu ses camarades, et l'invite à venir sur son territoire. Et le Héros de la Lance, Motoyasu, subit une transformation après avoir été réconforté par Filo ! Dans ce tome, bien que le héros de la lance s'échappe, Naofumi et ses amis tombent sur le héros de l'épée traité froidement par les habitants de la ville. Ils sont poussés au bord du gouffre mentalement et se trouvent dans une situation très dangereuse... et au pire moment possible, le Héros de l'Épée succombe à la tentation de la garce... et le Héros de la Lance s'effondre complètement quand il voit l'invitée comme ça... Le Héros de l'Archer n'apparaît pas cette fois, mais qu'arrivera-t-il aux trois héros stupides de la lance, de l'épée et de l'archer ? Même si nous savons que le sceau des Quatre Esprits du Phénix sera libéré après la Tortue Spirituelle, ce n'est pas une situation où des gens du même monde alternatif se disputent entre eux. Motoyasu est devenu encore plus effrayant et le héros de l'épée est devenu un gosse. La sensualité de l'expression de Myne alors qu'elle s'approchait du Héros de l'Épée était folle. On a l’impression que les mauvais côtés des personnages qui ont toujours existé font enfin surface et deviennent gênants. Pour ne rien arranger, un nouvel ennemi introduit d'un autre monde est décrit comme un type d'être différent. Ils agissaient comme dans un jeu, pensant qu'en détruisant des mondes, ils gagneraient des points d'expérience et des compétences. Leur sens inorganique du but est à l'opposé de quelqu'un comme Naofumi, qui se bat tout en protégeant ses alliés. En conclusion, l'art de cette bande dessinée conserve son style caractéristique et est généralement très bien fait, même si parfois nous avons trouvé des scènes quelque peu déroutantes, d'autant plus qu'il s'agit essentiellement de scènes de bataille.