Stick it to the Stickman
Plate-forme : PC
Date de sortie : 18 Août 2025
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Beat'em all
Multijoueur :
Oui
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


7.5/10

Stick it to the Stickman est un beat them all basé sur la physique où vous lattez des flopées de Stickmen rouges pour devenir le patron.

Ce n'est pas simple d'être le patron.

Développé par Free Lives et publié par Devolver Digital, le jeu nous catapulte au cœur d'un enfer d'entreprise où chaque employé est prêt à se battre, littéralement, pour obtenir une promotion. Un mélange d'humour noir, de satire sociale et de physique explosive qui transforme les couloirs de bureau en champs de bataille délirants. Ce n'est pas seulement un jeu, c'est un exutoire créatif pour tous ceux qui ont toujours rêvé de résoudre des problèmes professionnels à coups de pied circulaires. Notre aventure dans Stick it to the Stickman commence au sous-sol, où un employé ordinaire signe un contrat et se prépare à intégrer l'enfer de l'entreprise, peuplée de managers sans scrupules, de secrétaires combatives et de stagiaires désespérés. L'intrigue se déroule ainsi : à chaque étage, nous affrontons des vagues d'ennemis de plus en plus nombreuses, prêtes à tout pour nous empêcher d'atteindre le sommet. Il n'y a pas de véritable fil conducteur narratif : les blagues absurdes, les dialogues ineptes et la succession de promotions et d'auto-parodies constituent le véritable moteur de l'histoire. L'objectif narratif – évincer le PDG et s'emparer du poste le plus convoité – se répète en boucle, transformant le point culminant de l'entreprise en une satire auto-satisfaite. L'univers narratif est minimaliste mais fonctionnel. Chaque niveau, chaque personnage et chaque situation sont conçus pour accentuer l'absurdité du travail, à l'aide de gags et de stéréotypes tirés de la culture populaire : l'employé combatif, la secrétaire armée, le manager vantard et le PDG final qui, une fois vaincu, capitule à contrecœur, alimentant le cycle perpétuel des promotions.

Le récit laisse libre cours à l'imagination du joueur, évitant délibérément toute exploration trop approfondie : tout est conçu pour servir de contexte au gameplay, sans jamais être intrusif ou pédant. Stick it to the Stickman n'a pas pour vocation de raconter une histoire, mais de vous inviter à vivre (et à souffrir !) le supplice de l'ascension sociale. Malgré sa linéarité , de petites perles narratives surprenantes émergent. Le cycle promu par la promotion, l'ironie des situations, les références entre les mouvements et les objets utilisés évoquent une dimension comique qui se marie parfaitement à l'empathie. Qui n'a jamais rêvé de « jeter » un collègue par la fenêtre lors d'une mauvaise journée ? Le répertoire de mouvements, des coups de poing aux coups bas, en passant par les flatulences tactiques et les objets volés au bureau, enrichit le récit environnemental plutôt que de développer une véritable intrigue. Bien que des zones d'ombre subsistent dans la caractérisation et les motivations, la force de Stick it to the Stickman réside précisément dans son accent sur l'absurde et dans sa capacité à ne jamais se prendre trop au sérieux.

Le gameplay de Stick it to the Stickman.

Dès les premières minutes, Stick it to the Stickman captive par son gameplay immédiat et captivant. Le système de combat, basé sur la physique des ragdolls, propose un mélange de mouvements allant du simple coup de poing au coup de pied circulaire, en passant par des attaques spéciales exploitant les objets du bureau et les bizarreries du burlesque. Chaque étage de la tour de travail représente une arène de plus en plus complexe et chaotique, avec des ennemis de types, de comportements et de types d'attaques variés. Le système de combat se résume souvent à des combos rapides et dévastateurs, tandis que la nature aléatoire des améliorations encourage l'expérimentation de nouvelles stratégies à chaque partie. Il s'agit d'un roguelike beat'em up qui privilégie l'instantanéité : à chaque partie, la combinaison de mouvements disponibles et d'améliorations possibles est générée aléatoirement, créant des séquences en constante évolution et une sensation de fraîcheur constante. On se déplace latéralement, enchaînant les attaques d'une simple pression sur un bouton, tandis que la physique des corps et des objets crée des scènes hilarantes et souvent imprévisibles. La variété des environnements n'est pas excessive, mais la possibilité de choisir parmi des centaines de combos, de bonus et d'objets interactifs garantit une excellente rejouabilité. Le jeu est compatible avec le multijoueur local, vous permettant de partager le chaos avec un ami, une fonctionnalité qui a donné lieu à des combats acharnés et à des éclats de rire (le multijoueur en ligne n'est pas encore disponible, mais il semble figurer parmi les demandes les plus pressantes).
 
La prise en main est douce , conçue pour divertir aussi bien les débutants que les joueurs plus expérimentés. La simplicité des commandes ne signifie pas un manque de profondeur : la variété des mouvements, les possibilités d'améliorations et l'alternance constante entre attaque, défense et exploitation de l'environnement rendent chaque jeu unique. Les développeurs ont inclus un mode « PC faible » qui adapte les graphismes sans sacrifier la fluidité, améliorant ainsi l'accessibilité même pour les joueurs disposant d'un matériel moins puissant. Côté progression, atteindre le sommet offre une satisfaction constante : chaque défaite est une incitation à s'améliorer et à découvrir de nouvelles combinaisons, tandis que la boucle narrative vous pousse à « faire une partie de plus », prolongeant la durée de vie bien au-delà des attentes. Il y a également des points à améliorer : l'absence d'une progression plus structurée dans la personnalisation des personnages se fait sentir après quelques heures, et certains bonus sont nettement supérieurs aux autres, déséquilibrant parfois certaines parties. La prise en charge des manettes et du Steam Deck est déjà solide, grâce à des correctifs rapides et à de bonnes performances globales : même lors des combats les plus intenses, le jeu reste stable avec peu de chutes de fréquence d'images, garantissant un confort de jeu appréciable.

Une réalisation stylisée.

La direction artistique de Stick it to the Stickman est l'un de ses aspects les plus convaincants : l'univers des stickmen est minimaliste, mais incroyablement expressif et charismatique. Le choix de représenter les personnages et les décors avec peu d'éléments graphiques devient un atout plutôt qu'une contrainte, accentuant l'impression d'immédiateté visuelle et rendant les scènes plus lisibles, même dans les moments les plus chaotiques. Les environnements regorgent de détails ironiques, avec des échelles d'entreprise colorées, des objets parodiques et une multitude d'effets spéciaux volontairement exagérés. Chaque plan, chaque mouvement et chaque interaction sont lisibles, brillants et en harmonie avec l'humour burlesque qui imprègne le jeu. La palette de couleurs oscille entre teintes vives et fonds neutres, rendant les personnages et les situations facilement reconnaissables, tandis que la variété des animations, malgré leur simplicité, parvient à transmettre une grande sensation de mouvement et de dynamisme. Sur le plan technique , Stick it to the Stickman se révèle léger et accessible. Le moteur graphique n'est pas à la pointe de la technologie, mais il assure des performances stables même sur les PC les moins performants, grâce à une optimisation minutieuse et à un mode dédié « PC faible ». Lors des tests, le titre s'est montré stable, avec une fréquence d'images constante de 30 IPS (atteignant même 40 IPS par endroits), même avec un écran rempli d'ennemis et d'objets.

La prise en charge des manettes est déjà bien intégrée, tandis que l'absence de HDR, les options de personnalisation limitées et l'absence de résolution 16:10 sont des détails qui pourraient être corrigés dans les prochains patchs, compte tenu de l'évolution de l'accès anticipé. Le mode de sauvegarde dans le cloud est efficace, facilitant la reprise des parties et l'adaptation au rythme du jeu.  Le département audio mérite une mention spéciale : la bande-son propose une musique percutante, des effets cartoon et des sons nets qui soulignent chaque coup et gag visuel. La conception sonore est conçue pour accentuer le côté burlesque, avec des effets allant des bruits de coups à des effets plus gênants (pets, cris caricaturaux, etc.). On n'a pas affaire à une bande-son mémorable, mais la cohérence audiovisuelle renforce le rythme et accompagne l'action sans jamais être envahissante ni répétitive. L'absence de doublage est compensée par la puissance du son et la capacité du joueur à s'immerger dans l'action sans distractions.

VERDICT

-

Stick it to the Stickman est un jeu amusant, qui fait rire et, parfois, qui nous fait même réfléchir au monde qu'il parodie. Son génie réside dans sa simplicité : peu de règles, beaucoup de liberté et une pointe d'ironie pure. Ce n'est peut-être pas un chef-d'œuvre technique, mais c'est une expérience qui incarne parfaitement l'esprit Devolver.

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