Une gestation difficile.

Dès le début de Castle of Heart, vous avez droit à une scène d'ouverture assez impressionnante, avec des valeurs de production professionnelles et un narrateur qui vous aide à mettre en place le monde dans lequel vous allez vous aventurer. Vous incarnez un chevalier qu'un sorcier maléfique a pétrifié. Maudit, il reste prêt à prouver que l'amour et le courage peuvent triompher même de la plus sombre des magies. Il faut admettre que cela a laissé une première impression fantastique et que nous étions enthousiaste pour le voyage à venir. Après avoir commencé le jeu, vous serez surpris de voir à quel point les visuels sont détaillés avec des animations fluides ainsi que des environnements qui ont en fait beaucoup de profondeur et de subtilités dans leurs conceptions. D'un autre côté, le son est assez rebutant avec des effets génériques, une musique ennuyeuse bizarre et des vocalisations étranges qui semblaient provenir d'une horde de zombies.  La nouveauté de cette version Retold, c'est que les développeurs de 7Levels ont abandonné les vieux scénarios : dialogues réécrits, cinématiques refaites, fins alternatives . En bref, l'histoire habituelle du « sauver la fille », certes, mais avec une dose supplémentaire de pathos mythologique et un peu moins de banalité. Castle of Heart se joue comme la plupart des jeux d'action 2D : Vous courez, attaquez et sautez. Outre ces contrôles de base, vous pouvez également bloquer et lancer des décharges pour esquiver les attaques, déclencher une attaque spéciale, utiliser des objets et tirer ou lancer une arme secondaire.

Bien que cela semble être beaucoup de mécanique, tout ce que vous faites, c'est simplement courir, sauter, attaquer et interagir avec l'étrange levier pour ouvrir une porte qui semble superflue. Pourquoi ne pas simplement ouvrir les portes automatiquement ? Quoi qu'il en soit, l'utilisation d'objets est pratique pour s'occuper d'ennemis multiples ou éloignés, mais l'esquive et le roulement ne sont pas particulièrement utiles parce que vous pouvez simplement dépasser tous les ennemis et sortir relativement indemne au lieu d'essayer de les combattre. Il n'y a aucun intérêt à les combattre non plus, car vous n'avez rien pour les vaincre, à part peut-être un petit boost de santé qui ne compensera probablement pas les dégâts que vous avez subis pendant le combat. C'est vraiment tout à fait inutile, mais le mode facile ne sera pas de trop pour accomplir le jeu car Svaran s’effondre littéralement au fil du jeu. S’il ne poursuit pas votre série de massacres, le pauvre chevalier commence à s’effondrer : d’abord un bras (adieu armes secondaires), puis des jambes , et enfin poussière .

Des progrès évidents mais pas encore suffisants.

En parlant de combat, se battre contre des ennemis est totalement insatisfaisant. C'est le contraire de viscéral. Vous échangez simplement des coups jusqu'à ce que quelqu'un périsse, puis vous recommencez au dernier point de contrôle ou vous vous rendez au combat suivant, qui est fastidieux. La seule chose légèrement satisfaisante que vous pouvez faire en combat est de briser le bouclier de votre adversaire, car le fait de frapper un ennemi et de lui infliger des dégâts ne donne aucune sorte de retour d'information. Tout ce que vous faites, c'est regarder votre santé s'épuiser et voir vos ennemis finir par s'effondrer. Heureusement, l'animation du personnage a progressé. Auparavant, lorsque vous subissiez des dégâts à cause d'un danger tels que des piques ou un incendie, le chevalier ne semblait jamais réagir. A présent,  le héros bouge immédiatement, il en est de même pour effectuer une action (comme sauter, poinçonner, tirer, ramasser des armes, etc.). Par ailleurs, il y a désormais des indicateurs vous informant de la puissance de la deuxième arme. Cependant, la physique reste à revoir : Certains sauts ratés semblent davantage imputables à l'inertie de Svaran qu'au joueur, et des moments censés être une véritable dose d'adrénaline finissent parfois par ressembler davantage à une épreuve de patience.

En plus des combats monotones, les décors des stages sont parmi les pires que nous avons vu dans un jeu d'action en 2D, malgré des visuels parfois flatteurs. La plupart du temps, vous vous contentez d'affronter ennemi après ennemi, mais parfois, le gameplay se transforme en un segment de style runner sans fin qui demande beaucoup de mémorisation et de chance. En effet, chaque fois qu'il y a des plateformes mobiles ou des caractéristiques similaires, elles semblent rarement se déplacer en tandem. Les concepteurs de jeux doivent réaliser que c'est la clé, car chaque fois que vous devez attendre sur une plateforme qui bouge plusieurs fois pour que la plateforme suivante s'aligne parfaitement, c'est tout simplement un mauvais design. Ils doivent être synchronisés. Enfin, il n'y a pas de progression de personnage car vous ne montez de niveau ou n'équipez rien, ce qui est une énorme opportunité manquée. D'un autre côté, vous pouvez collecter des cristaux à chaque étape et cela peut être amusant si vous êtes perfectionniste. Si vous ne l'êtes pas, pourquoi vous embêter ?