Un gameplay simple, immédiat et amusant.

Le principe de Makis Adventure est simple. Dans un pays autrefois paisible, où trois requins sacrés assuraient l'ordre et l'harmonie, les choses changent après leur mort. Une violente tempête ouvre les portes des enfers et fait surgir le démon Octavio, une créature rappelant vaguement une pieuvre. Alors qu'Octavio détruit les îles paisibles qui forment le décor de l'histoire, deux individus s'opposent à lui, mais sont capturés et emprisonnés. L'aventure commence directement depuis leur prison, sur l'une des îles. Nous incarnons l'un des deux frères, Makis, qui découvre bientôt grâce à son frère qu'il peut prendre la forme d'un requin lorsqu'il entre dans l'eau . Il ne s'agit pas d'un seul, mais des trois requins antiques, chacun doté d'un pouvoir spécifique qui, combiné à leurs compétences au corps à corps sur terre, permet de vaincre les hommes de main d'Octavio et le démon lui-même, et de restaurer la paix et la liberté dans le monde. Après cette introduction, commentée en voix off sur fond d'images qui défilent à l'écran, nous entrons dans le vif du sujet. Makis Adventure est un jeu à défilement latéral dans lequel nous affrontons des ennemis avec la faux du protagoniste ou les dents acérées d'un requin en lequel il peut se transformer . En nous déplaçant entre différents lieux représentés par de petites îles et en acquérant un nouveau pouvoir de requin sur chacune d'elles, nous devrons vaincre divers boss pour atteindre l'affrontement final avec Octavio.

Le gameplay est très simplifié, avec la possibilité de sauter, de foncer pour surprendre les ennemis ou les obstacles, et d'attaquer avec la faux. Il n'y a pas d'énigmes à résoudre, et l'interaction avec les autres personnages se limite à l'obtention de quêtes secondaires pour enrichir l'aventure jusqu'au générique de fin. Vous pouvez également interagir avec divers éléments des îles pour déclencher des mini-jeux amusants, un nombre remarquable compte tenu de l'ampleur du jeu. L'histoire est très courte si l'on s'y attarde. En difficulté normale, l'un des trois ennemis communs disponibles est facile à vaincre , tandis que les boss demandent un peu plus d'attention pour comprendre leurs schémas d'attaque. Généralement, chaque boss possède une série d'attaques qui se répètent indéfiniment, et une fois sa barre de vie à moitié atteinte, il répète le même schéma, mais à une vitesse deux fois supérieure. Vous ne rencontrerez jamais d'obstacles insurmontables, y compris le combat final en deux étapes contre Octavio.

Une passion évidente.

Dans l'ensemble, Makis Adventure offre quelques heures (minces) de plaisir, surtout si l'on explore chaque recoin des cartes et s'efforce de battre des records dans les mini-jeux. Parmi ceux-ci, on trouve un jeu de fléchettes, un jeu de billard, un jeu de rebonds aquatiques, un jeu de pêche, et bien d'autres. Ajoutez à cela les quêtes secondaires, qui, grâce à une bonne dose de retours en arrière (plus que supportable, compte tenu de la taille limitée de la carte), nous amènent à interagir avec des personnages curieux disséminés un peu partout. Il convient de noter l'attention portée à la construction des îles, chacune possédant ses propres caractéristiques, et à la gestion des pouvoirs des requins, à la manière d'un Metroidvania extrêmement simplifié , où certaines zones ne peuvent être débloquées qu'après l'obtention d'un bonus spécifique. De même, certains boss requièrent un pouvoir spécifique, car les requins peuvent non seulement mordre, mais aussi utiliser leur museau en forme de marteau et leur vitesse pour franchir des obstacles particulièrement rapides. Le jeu n'est pas traduit en français mais compte tenu du peu de textes rencontré, ce n'est pas vraiment un problème.

D'un point de vue technique, Makis Adventure n'est clairement pas un jeu dont on se souviendra longtemps. Les graphismes en pixel art sont toutefois agréables et se surpassent dans les passages entre les îles, où la transition vers la vue 3D n'est certes pas des plus aisées. Ce sont là autant de signes qui témoignent de la volonté de créer un jeu aussi agréable à jouer que possible. Pour compléter le tableau et féliciter le développeur solo, qui a cherché à accroître la longévité de Makis Adventure, soulignons la difficulté maximale avec mort permanente, le mode boss rush avec trois niveaux de difficulté et le mode course, où vous devez affronter différents parcours construits sur les différentes îles du jeu pour atteindre la ligne d'arrivée le plus rapidement possible. Rien de mémorable, mais c'est une tentative malgré tout, même si le boss rush peut s'avérer très difficile. Notez que la version PC du jeu a accueilli un éditeur de niveau, en sera-t-il de même à terme sur consoles ?