Rejoignez la New Atlas Hazard Crew, une escouade de robots cinglés et débarrassez la galaxie d'un péril fongique mortel.
Stoppez l'invasion fongique.
Mycopunk est un jeu de tir à la première personne indépendant et frénétique à l'âme punk, empreint d'ironie et de chaos visuel. Né d'un projet universitaire d'étudiants de l'université de New York, ce jeu mêle des éléments de jeux de tir coopératifs comme Deep Rock Galactic et Helldivers dans un cocktail vigoureux et stylistiquement irrévérencieux. Le contexte narratif de Mycopunk est volontairement grotesque : une mégacorporation nommée SAXON décide d'envoyer une poignée de robots « défectueux » sur une planète contaminée par des spores extraterrestres, afin de la nettoyer et d'y extraire de la saxonite, un minerai extrêmement rare. Nous incarnons l'un de ces quatre héros mécaniques, prêt à tout pour mener à bien la mission (et survivre assez longtemps pour raconter l'histoire). À la tête de l'équipe se trouve Roachard Cox , un commandant à mi-chemin entre un sergent des Marines et un vendeur de voitures d'occasion, capable de passer instantanément des ordres hurlés aux blagues absurdes qui désamorcent les situations les plus désespérées. La beauté du récit de Mycopunk réside dans le fait qu'il ne prétend pas raconter une saga épique ni nous émouvoir : il s'agit d'un fil conducteur, d'un prétexte pour se lancer dans des missions de plus en plus absurdes. Les dialogues sont truffés de sarcasmes et de références à la pop culture, et adressent souvent des clins d'œil au joueur par des ruptures de quatrième mur. Il n'y a pas de cinématiques interminables : l'histoire se ressent principalement entre les missions, dans les interactions avec notre commandant et entre les membres de l'équipe. Malgré sa légèreté, le contexte a sa cohérence : la logique d'entreprise sans scrupules, le statut jetable des protagonistes, l'environnement extraterrestre toujours prêt à nous engloutir. Tout contribue à créer un sentiment de précarité masqué par l'ironie. Les petites perles de construction du monde ne manquent pas : panneaux d'avertissement aux stations, graffitis ludiques sur les murs, dialogues de fond révélant que SAXON est plus intéressé par le profit que par la survie de l'équipe. Le jeu est entièrement localisé en anglais et propose également des textes écrans en français.
Le point fort de Mycopunk réside dans son gameplay rapide. Pas de barre d'endurance : on peut courir, sprinter, sauter et esquiver sans jamais s'arrêter. Combiné au rechargement alterné entre deux armes, ce système nous plonge dans un rythme de combat constant, sans temps mort. Chaque combat devient une danse frénétique de mouvements et de coups, où le timing prime sur la précision de la visée. Les compétences des personnages ne sont pas de simples extras : elles sont essentielles à la survie et influencent profondément votre style de jeu. Le Ferrailleur peut utiliser son grappin pour atteindre les hauteurs ou sortir ses coéquipiers de situations difficiles ; le Planeur utilise sa wingsuit pour traverser rapidement les zones dangereuses ; le Dompteur peut capturer ses ennemis au lasso ; et le Bruiser devient une machine de guerre lorsqu'il active son bouclier et son attaque au sol. En coopération, la synergie des compétences est ce qui distingue une mission terminée d'un massacre total. La progression et la personnalisation des armes méritent une mention spéciale : au lieu des emplacements et des modificateurs traditionnels, nous avons un sac à dos « grille » où chaque pièce d'amélioration a une forme différente, comme un puzzle. Assembler les meilleures améliorations devient un jeu dans le jeu, stimulant la créativité et l'envie de collecter des pièces rares. L'inconvénient est que l'obtention de ces pièces est souvent lente et peut vous pousser à refaire des missions déjà vues pour accumuler des ressources.
Une réalisation efficace dans l'ensemble malgré des bugs.
Mycopunk est une explosion de couleurs et de formes qui frise parfois le surréalisme. Le design des ennemis, en particulier, est parmi les plus mémorables : des champignons se déformant en créatures tentaculaires, des mastodontes fongiques émergeant du sol, des spores flottantes se multipliant dans les airs. Chaque mission possède son propre caractère visuel, même si le fil conducteur esthétique reste celui d'un monde extraterrestre « sale » et rebelle. Le cœur du jeu, quant à lui, est un concentré de détails et de références, presque comme un salon punk suspendu dans l'espace. Côté technique, le jeu surprend par sa fluidité : sur les machines de milieu et haut de gamme, des fréquences d'images élevées sont atteintes, tandis que sur du matériel moins puissant, le moteur parvient à maintenir une excellente jouabilité. Bien sûr, en cette phase d'accès anticipé , les bugs ne manquent pas : parfois, les ennemis restent coincés dans le décor, d'autres fois, la physique crée des moments comiques involontaires ( notre Bruiser lancé en orbite par une explosion en est la preuve ). Le titre tourne sur Steam Deck , mais avec des compromis visuels et une fréquence d'images plus faible. La bande-son est énergique et captivante : une musique électronique entraînante nous accompagne tout au long des missions, atteignant son paroxysme aux moments les plus intenses. Les bruits d'armes sont puissants et satisfaisants, tandis que les voix des personnages ajoutent une dimension humoristique infatigable. Roachard , en particulier, est un véritable clou du spectacle : ses commentaires radio, un mélange de motivation et de dérision, rendent chaque mission encore plus mémorable.

VERDICT
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Mycopunk est un jeu de tir original à l'esprit punk : chaotique, visuellement époustouflant et doté d' un gameplay coopératif rapide et débordant d'énergie. Son système d'améliorations créatif, ses mouvements fluides et son humour corrosif en font une expérience mémorable.