![]() Plate-forme : PC Date de sortie : 27 Mars 2025 Editeur : Développeur : Genre : Action Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0077.5/10 INAYAH – Life After Gods est un jeu d’action-plateformes avec des éléments de type metroidvania. La vie après les dieux.Dans INAYAH - Life After Gods, nous nous retrouvons catapultés dans un monde en ruine, fragmenté d'un passé dans lequel les dieux marchaient parmi les hommes. L'héroïne, Inayah, est une orpheline qui a grandi en marge d'une société divisée et sans espoir. Elle n’est pas l’héroïne classique désignée, mais une figure fragile, déterminée cependant à briser le cycle du silence et de la résignation. Guidée par l'esprit de son mentor perdu, la jeune femme part à la recherche de sa tribu et, peut-être, de la vérité sur ce qui est arrivé aux divinités elles-mêmes. L'univers narratif que l'équipe de développement a construit est un mélange de spiritualité, de science déchue et d'humanité, où la technologie est sacrée et les esprits ont une voix. En nous plongeant plus profondément dans les différents biomes, nous rencontrons des personnages qui nous racontent des fragments d’histoire, des visions contradictoires de ce que sont réellement les dieux et de ce que signifie le « salut ». Chaque rencontre représente un carrefour narratif, et les choix effectués auront un impact tangible sur le monde du jeu et le protagoniste. De multiples fins se construisent sur cette même base : qui voulons-nous devenir dans ce monde qui nous observe, nous juge et change avec nous ? Les décisions prises en cours de route ne sont jamais anodines, et à plus d’une occasion nous nous sommes retrouvés à réfléchir à ce que nous avions fait. L'approche narrative est environnementale et souvent subtile : on n'y retrouvera pas de longs monologues, mais plutôt du symbolisme, une architecture parlante et des textes sacrés déchiffrables qui révèlent le poids d'un passé mythique. Ce type de narration rappelle par certains côtés les atmosphères cryptiques de titres comme Hyper Light Drifter ou Hollow Knight , où l'interprétation est laissée au joueur. Les dialogues principaux sont bien écrits, même s'ils ne sont pas toujours exprimés efficacement. Heureusement, INAYAH - Life After Gods est localisé en français , avec des sous-titres qui nous ont permis de nous immerger dans l'histoire sans barrières linguistiques. Une réalisation efficace.
Visuellement, INAYAH - Life After Gods est un petit bijou. Tout, des décors aux ennemis, a été dessiné à la main avec une attention obsessionnelle aux détails. Les biomes varient considérablement les uns des autres, allant des forêts luxuriantes aux déserts couverts de ruines antiques, des temples submergés aux cieux électriques parsemés de fragments flottants. L'esthétique rappelle l'art tribal mêlé à des influences décadentes de science-fiction. Aucun espace n’est identique et chaque zone véhicule une identité visuelle spécifique. Ce qui nous a frappé, c'est le choix des couleurs : chaque zone possède une palette dominante qui influence également l'ambiance et le rythme de l'exploration. Un détail curieux (mais gênant) est l'absence d'effets sonores lors des déplacements rapides, ce qui casse un peu l'immersion. Le système de contrôle est précis, même si dans les sections les plus frénétiques il peut arriver de choisir la mauvaise arme si l'on n'a pas la maîtrise du layout ( une cartographie personnalisée des commandes aurait tout résolu, ndlr ). La conception des niveaux est en général inspirée et bien structurée, même si dans certains cas la surabondance visuelle peut rendre difficile la distinction des éléments interactifs de l'arrière-plan. VERDICT-INAYAH - Life After Gods est un Metroidvania qui ne cherche pas à révolutionner le genre, mais plutôt à l'enrichir d'une forte composante narrative et d'une direction artistique distinctive. ExoGenesis Studios a créé un monde fascinant, riche en atmosphère et en mystère, où chaque étape pousse le joueur à découvrir quelque chose de nouveau, d'ancien ou d'oublié. Inayah est une protagoniste différente de l'habituelle, non pas une héroïne par choix mais par nécessité, et cela la rend encore plus humaine et intéressante à suivre. |