Dans l'univers des films.

Kong : Survivor Instinct est le titre metroidvania basé sur MonsterVerse de Legendary, qui est l'univers partagé de Warner Bros avec Godzilla et King Kong. L’histoire de Kong : Survivor Instinct ne brille pas particulièrement par son contenu. Contrairement à Skull Island: Rising of Kong, dans ce titre, nous jouerons le rôle humain, les titans servant uniquement de toile de fond à l'aventure du père barbu du protagoniste. Quelques années après la fin de Godzilla vs Kong, le gigantesque gorille revient de la Terre Creuse et commence à détruire tout ce qu'il voit, apparemment sans raison. Choqué par cela, et par le fait que sa fille vit dans la ville attaquée par Kong, le père barbu décide de partir à sa recherche. Le jeu commence ainsi, après des choix d'intrigue plus aigus, notre protagoniste décide d'abandonner sa voiture et de continuer à pied parmi les ruines de la ville. Une fois dans la ville, il se retrouvera face à des criminels et des terroristes, tandis qu'en arrière-plan les titans se battent et causent des dégâts. Entre divers clichés, choix vraiment non motivés et développements d'intrigues extrêmement banals, Kong: Survivor Instinct ramène toujours le pain à la maison, étant globalement également assez amusant à suivre. Surtout pour le soin apporté à la description du kaiju et aux faits qui élargissent les événements du film Godzilla vs. Kong. Pour un petit titre indépendant, quel type de gameplay pourrait être utilisé à l’ère moderne ? Évidemment celui de Metroidvania. Le choix lié à ce genre par les petits studios de développement continue d'être inexplicable, mais dans ce cas profitons-en dans sa simplicité.

Kong: Survivor Instinct propose un gameplay metroidvania mélangé à une plate-forme cinématographique 2.5D . Pendant la majeure partie du jeu, nous contrôlerons le papa barbu à travers les ruines de la ville, explorant et recherchant des composants pour réparer les objets qui nous feront avancer vers le nouvel objet à réparer. En plus des composants, le joueur devra également retrouver les ondes biométriques des titans, qui, une fois collectées en nombre suffisant, permettront au joueur d'invoquer Kong et de surmonter certaines sections scénarisées. Au cours de l'exploration, les joueurs pourront rencontrer divers ennemis à vaincre au combat à l'épée ou au pistolet. Ce dernier, rapide et mortel, disposera évidemment de peu de tirs qui devront également servir à ouvrir certaines barrières, il vaut donc toujours mieux le garder de côté plutôt que de l'utiliser. Les combats à l'arme blanche seront d'un ennui absolu et se dérouleront en de simples séquences de parade et de contre-attaque . De plus, les ennemis peuvent être brûlés, électrocutés ou jetés depuis les bâtiments et les balcons. Pour ajouter encore plus de piquant au jeu, il y aura des sections de poursuite entre le père barbu et Kong, qui, pour une raison absurde, se dirigera parfois vers le protagoniste, le poursuivant et amenant l'action à une excitation palpitante. Le gameplay de Kong : Survivor Instinct se termine ici. Aussi comique que puisse être cette petite version, pour les non-amateurs de kaiju, le cœur du jeu pourrait vite devenir ennuyeux en raison de son manque de contenu.

Une aventure pas déplaysante.

Kong : Survivor Instinct manque certes de contenu et d'une intrigue assez banale, mais cela reste un bon titre à jouer du fait de la présence des titans. Même si la formule « vous êtes un humain dans une guerre entre des monstres aussi hauts que des immeubles » ne plaira peut-être pas à tout le monde, il est toujours agréable de voir ce qui se passe de l'autre côté. La désolation, la folie et la chute des lois sont montrées à leur meilleur : il est beau de voir les sentiments d'un père à la recherche de sa fille disparue alors qu'il traverse un véritable champ de bataille entre les forces de la nature. En arrière-plan donc, il y a Kong, traité comme un ennemi dans ce titre, mais qui aura certainement ses raisons d'agir . Les monstres sont bien rendus, les voir, même sans les utiliser, en fan de leurs aventures, a toujours un certain effet et ce titre vise probablement justement cela. On aurait certainement pu faire plus, mais si c'est une prémisse pour d'autres titres, 7Levels a certainement réussi le test.