Être un ballon.

Développé et publié par JOID Games , Balloony est un jeu de plateforme 2D issu du monde mobile et mettant en scène un ballon rigolo. Une transposition sur console qui, disons-le d'emblée, est décidément paresseuse et ne tente que très peu de se démarquer de ses origines en présentant un décor de jeu répétitif essentiellement consacré aux jeux de type hit-and-run. A souligner également la cible de référence, qui est très jeune et qui, de préférence, n'a même jamais touché aux jeux de plateforme 2D plus ou moins célèbres. En effet, Balloony est paresseux dans presque tous les éléments, ce qui donne lieu à une expérience de jeu éphémère, simple (même trop simple) et oubliable. Mais procédons dans l'ordre, en commençant par le récit. Aussi facilement prévisible, Balloony n'est pas une intrigue compliquée mais une banale justification qui peut déclencher une petite odyssée flottante. Cette justification est à identifier chez le méchant du moment : le maléfique Dr. Blimp. Il s'agit d'un dirigeable équipé d'une moustache et d'un haut-de-forme, qui a décidé de voler l'hélium aux gens du ballon, puis de s'enfuir.

Le héros du moment, un ballon anonyme ensuite personnalisable (de la couleur, au couvre-chef jusqu'à quelques éléments pour le "visage"), décide de poursuivre le cruel voleur et se retrouve, malgré lui, à devoir flotter et survivre dans plus de 60 niveaux, errant dans des environnements de toutes sortes et tous généreusement sans inspiration et discrètement anonymes et prévisibles : du cirque (l'un des rares les plus caractéristiques) aux zones enneigées, en passant par les déserts au goût égyptien et les bois florissants.  C'est tout, il n'y a pas d'autre indice de l'intrigue qu'une succession de cartes thématiques tour à tour parsemées d'une série de niveaux à affronter linéairement jusqu'au boss du moment (anonyme lui aussi) qui n'apporte rien de significatif à une intrigue essentiellement accessoire. et vite oubliable. Alors passons à l'action et découvrons ensemble ce que signifie être un ballon.

Ça virevolte ici et là.

Balloony est un jeu de plateforme 2D extrêmement linéaire et classique. Malgré la présence de trois étoiles par niveau que l'on peut optionnellement rechercher pour le plus grand plaisir des collectionneurs, le titre ne propose d'autre objectif que d'aller d'un point A à un point B en passant par une série de pièges et d'ennemis qui, malgré le changement de biomes, ils ont tendance à se répéter inexplicablement dans un recyclage qui fatigue presque immédiatement. Le contrôle de notre ballon est assez simple et le feedback, pad en main, est confortable, rapide mais pas très excitant. En plus du saut classique, le ballon, en tant que tel, peut flotter dans les airs. Appuyez simplement plusieurs fois sur le bouton de saut et le protagoniste commencera à monter en altitude, maintenant la hauteur jusqu'à ce que l'hélium soit épuisé. L'hélium , bien visible dès qu'il flotte, est l'une des rares fonctionnalités du titre et sa durée peut être augmentée en acquérant la monnaie du jeu dispersée dans les niveaux dans un système d'amélioration élémentaire et immédiat. Ces deux dernières caractéristiques imprègnent l'ensemble du titre qui s'avère excessivement accommodant et parfait pour les jeunes utilisateurs même si son extrême facilité pourrait faire lever le nez même aux néophytes.

Malgré un bon nombre de niveaux , Balloony devient vite ennuyeux et prévisible, ne parvenant pas à varier le défi mais se contentant plutôt d'un réarrangement d'éléments déjà vus et tenus pour acquis. Pour tenter d'améliorer une situation plate, le multijoueur local prend le relais jusqu'à 4 joueurs qui inclut un mode coopératif. Rien de révolutionnaire mais en compagnie l'ennui est légèrement atténué. Les graphismes de Balloony crient sa provenance avec une palette lumineuse mais sans inspiration. Même les ballons, malgré la possibilité d'obtenir une esthétique personnalisable en obtenant les étoiles dispersées dans les niveaux, ne parviennent pas à montrer une identité capable de justifier l'investissement de temps requis. Les niveaux sont également anonymes tout comme les ennemis, tous pour la plupart identiques. Le son se perd dans sa propre répétitivité, ce qui le rend également sans inspiration, un simple arrangement qui fait office de fond et auquel on ne prête même pas trop attention. A noter la présence de la langue française (sous-titres) même s'il y a très peu, voire aucun, de textes à l'écran. Enfin, le titre se défend bien dans les deux modes de l'hybride Nintendo, le mode portable étant décidément plus adapté compte tenu de la nature du titre lui-même.