Sauvetage d'un classique.

En 1978, le film "Evil Dead" est sorti au cinéma. Dans cette histoire, les États-Unis étaient dévastés par une épidémie qui transformait les gens en zombies tueurs. Un thème très courant dans les films d'horreur dans les années qui ont suivi, nous n'avons vu quelque chose de semblable dans le monde des jeux qu'en 1996, avec Resident Evil (Capcom) et THE HOUSE OF THE DEAD (SEGA). Les titres - qui ont une proposition de gameplay assez différente - ont servi à montrer que zombie et jeu vidéo font bon ménage ! En 2019, lors du défunt E3, il a été annoncé le développement, par MegaPixel Studio, d'un remake (avec un visage de remaster) d'un de ses classiques des Arcades de SEGA : Panzer Dragoon. Il s'agit d'une conversion presque 1×1 du jeu des années 90, avec l'une ou l'autre nouvelle fonctionnalité, soit dans le contrôle, soit dans les visuels. L'année dernière, le même studio a annoncé le développement d'un remake d'un autre classique de SEGA : THE HOUSE OF THE DEAD. Même si les jeux du genre ont perdu en popularité, ils conservent un certain attrait. Principalement, avec la proposition de la Nintendo Switch et de ses contrôles de mouvement. Cela permet aux plus nostalgiques de vivre une expérience proche de l'Arcade.

L'histoire de THE HOUSE OF THE DEAD commence par un mystérieux appel téléphonique de Sophie Richards - depuis son lieu de travail au manoir Curien - demandant de l'aide à son petit ami Thomas Rogan. Le manoir, en fait, était utilisé pour des expériences biologiques bizarres impliquant le génome humain. Par coïncidence, Rogan est un agent d'un service d'enquête et de renseignement nord-américain, qui avait reçu des informations sur les créatures que le biochimiste et généticien Roy Curien produisait par ses expériences. Face à ces informations et à l'appel de Sophie, Thomas se rend avec son partenaire "G" au manoir avec l'intention de sauver sa petite amie et les autres scientifiques présents et d'arrêter définitivement les plans de Curien. Le scénario, très simple, est le produit d'une époque où la narration dans les jeux était quelque chose de secondaire. L'accent a été mis sur le score et le gameplay. En ce sens, le titre conserve la même construction narrative que l'original. Nous avons exactement la même histoire et les mêmes lignes de dialogue que le classique de SEGA. Le remake peut raviver de nombreux souvenirs de ceux qui ont eu un contact avec le titre à l'époque. La connexion avec le nouveau jeu, de cette manière, est presque instantanée. Le facteur nostalgie, cependant, est l'un des rares attraits pour revenir vivre l'univers de ce classique.

Des changements dès l'écran titre.

Mais, qu'y a-t-il de nouveau dans THE HOUSE OF THE DEAD : Remake ? Pour commencer, le jeu a reçu des améliorations visuelles. Cependant, rien de très extraordinaire. Vraiment ! On dirait un titre de console de septième génération. Même face à cette limitation graphique, il existe inexplicablement deux options de jeu : une qui privilégie le visuel et une autre les performances. En mode performance, pour stabiliser le taux de rafraîchissement, la résolution diminue, les irrégularités augmentent et le jeu perd presque complètement les effets d'ombre et de lumière. Augmentant encore plus le sentiment que nous jouons quelque chose de daté. Le jeu propose également deux modes : le mode original et le mode horde. La différence entre l'un et l'autre est que dans notre courte aventure à l'intérieur du manoir et du laboratoire de Curien, en mode horde, le nombre de zombies - et d'autres créatures que nous devons affronter - augmente de façon exponentielle. En tenant compte de la difficulté accentuée du classique Arcade, nous avons ici des possibilités plus conviviales pour les fans et les curieux, comme de nombreux jetons pour continuer à profiter de l'aventure même après une défaite (il est même possible d'utiliser notre score pour acheter des jetons lorsqu'ils sont épuisés) ; nous pouvons activer le rechargement automatique de l'arme ; augmenter ou diminuer la sensibilité de la visée ; et utiliser les capteurs de mouvement du pro-contrôleur et du Joy-Con.

Les contrôles de mouvement, cependant, sont très imprécis - en raison des défauts du gyroscope - et il est un peu inconfortable de devoir pointer le Joy-Con vers l'écran, tirer avec ZR et recharger avec B. Donc, pour éviter les tendinites, vous pouvez jouer avec des commandes plus traditionnelles, en utilisant le pro-controller. En parlant d'accessibilité n'était pas cette fois que nous pouvons jouer le jeu avec des sous-titres français (presque impossible d'être lu en utilisant la Switch en mode portable, d'ailleurs). Mais, ce n'est pas un gros problème, car il y a peu de lignes de dialogue. De plus, tous les personnages ont été redoublés. La musique et les autres effets sonores ont été retravaillés, mais sont restés, tout comme le scénario, fidèles à l'original. À contre-courant de l'industrie, la campagne (compétitive ou coopérative) ne peut être appréciée que localement. Pas en ligne. En plus de cela, nous avons un mode photo où nous pouvons prendre et éditer des photos de nos chers zombies ; une galerie - déblocable au fur et à mesure que nous jouons - qui montre les détails des créatures bizarres que nous affrontons, les succès, que nous obtenons après avoir rempli certains objectifs dans le jeu et... c'est tout ! Il n'y a pas de réinvention ou de réimagination du jeu de tir sur les zombies. Au milieu de tant d'excellents travaux de sauvetage de certains jeux du passé, comme Tony Hawk's Pro Skater, Crash Bandicoot, Resident Evil et Final Fantasy VII, le studio responsable de THE HOUSE OF THE DEAD : Remake semble avoir peur d'oser. MegaPixel Studio a développé le jeu à partir de rien, Sega ayant perdu depuis longtemps le code source de l'original, mais c'est une copie presque image par image de l'original, avec des améliorations visuelles et sonores, une difficulté plus équilibrée et quelques autres perfusions. C'est un remake avec un visage de remaster. Laissons de côté les jeux et pensons aux films. Pourquoi des films comme E.T., Retour vers le futur, Autant en emporte le vent et bien d'autres classiques du septième art n'ont-ils pas été refaits à partir de zéro pour un nouveau public ? Parce qu'un classique ne vieillit jamais.