Flashback vous place dans la peau de Conrad, un scientifique frappé d'amnésie pourchassé par les forces armées de Titan, la plus grande lune de Saturne.
Retour aux sources.
Développé par Delphine Software, Flashback : The Quest for Identity se présentait comme un titre dans la lignée de Prince of Persia, mais dans un univers futuriste, et avec une scénarisation de l'action proche d'Another World. Sorti en 1992, l'original est bien sur présent dans cette nouvelle édition Switch qui propose également une version remastérisée pour fêter le vingt-cinquième anniversaire du jeu. Nous sommes en 2142. Le scientifique Conrad B. Hart débute l'aventure totalement amnésique, perdu au milieu de la jungle de Titan, la lune de Jupiter. Non loin de lui se retrouve un boîtier générant une image holographique le représentant. A l'instar du film Total Recall (l'original avec Schwarzenegger), son alter-ego le prévient d'un danger imminent, et lui demande de se rendre dans la ville de New Washington, où l'attend un certain Ian. Il ignore encore que des extra-terrestres sont infiltrés parmi la population et qu'il devra déjouer un complot interplanétaire. Pour cette déclinaison 2018, c'est le développeur originel, Paul Cuisset, qui est à la manœuvre.
Contrairement à la mouture de Vector Cell éditée par Ubisoft en 2013, le travail de mise à jour est essentiellement technique. Les graphismes ont été entièrement redessinées pour s'adapter aux écrans modernes, tandis que la bande son a été retravaillée. Flashback ayant été un titre à la difficulté redoutable, on retrouve à présent une fonctionnalité permettant tout bonnement de rembobiner l'action en cas d'erreur, un système de sauvegarde immédiate et différents tutoriels pour assimiler une jouabilité totalement old school. C'est là encore un changement par rapport au remake d'Ubisoft, la prise en main est restée dans son jus et ne permet pas de tirer dans toutes les directions ni même de charger son coup.
Une réalisation lissée.
Sur le plan technique, Flashback présente un graphisme assez sympathique, certes loin d'exploiter les capacités des smartphones actuels, mais la direction artistique conserve un charme certain et le lissage affiche un rendu naturel, sans détériorer l'expérience d'antan, ce qui n'est pas si fréquent dans ce genre de mise à jour. L'animation connait cependant quelques ralentissements à cause de certaines options graphiques activées par défaut. Il est conseillé de ne conserver que «filtre» et «tête haute» pour éviter les problèmes, et encore ce n'est plus suffisant dès que le mobile commencera à chauffer. Le système de saut n'aura pas que des admirateurs cela étant, et il arrive fréquemment que l'on tombe sans le vouloir, la faute à un personnage qui glisse beaucoup. Sur mobiles, c'est d'ailleurs le plus grand écueil, l'écran tactile n'offre pas la précision requise pour ce genre de production. Les commandes d'origine sont meilleures, à part les sauts vers les plateformes éloignées et en hauteur.
Les mécaniques nouvelles ont une incidence sur la durée de vie qui n'excède pas les cinq heures en mode facile où le "rewind" est illimité. En mode normal, la fonctionnalité est limitée, mais pas les sauvegardes. Les musiques sont toujours aussi mélodiques et on a plaisir à les réentendre après tant d'années, cependant il s'agit de la BO de la mouture Mega Drive. Il n'y a bien sur aucun doublage, mais les bruitages sont efficaces et la narration va droit à l'essentiel. Rappelons que Flashback a connu une suite en 1995, intitulée Fade to Black. Cet épisode était quant à lui totalement en 3D, on ignore si un remaster verra lui aussi le jour mais le travail serait beaucoup plus important.
VERDICT
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Flashback Mobile permet de redécouvrir un jeu d'action/aventure des années 1990. Pour ceux qui étaient trop jeunes à l'époque, cette nouvelle édition vous fournira une expérience mise au goût du jour et en phase avec les standards modernes en matière de difficulté. Pour les joueurs vétérans, Flashback n'a pas égaré ce qui l'a rendu si particulier dans le passé, à l'exception d'une prise en main beaucoup moins précise au tactile qu'à la manette ou à clavier. C'est là que l'option "rewind" prend tout son sens ...