Lyon, 1968. Urbin Molins est un commissaire-priseur notoire de la région qui s'est bâti une réputation grâce à des ventes aux enchères particulières, attirant les journalistes et les collectionneurs à la recherche d'une œuvre d'art insolite. Un tableau focalise toute son attention, le visage d'une femme aborigène, et l'enchère se conclut sur un prix record. La comtesse de Beauvière, organise une soirée pour fêter cette acquisition, et Urbin retrouve une toile qui est presque hypnotique. Profitant de l'effervescence du moment, Urbin décide de voler le tableau. Cette affaire fait la une des journaux locaux, et la comtesse est bientôt approchée par deux détectives privés, Mouse et Gitane, à la recherche de Maayan, la jeune femme qui a réalisé le tableau et qui à la fille adoptive de Walter Barn. Urbin décide de fuir et de rejoindre son village d'enfance dans le Sud de la France. A travers de ce tableau, il va replonger dans son passé et se remettre paradoxalement à vivre. Urbin va y retrouver Marilyn, une amie d'enfance qui lui offre son aide, et puis une jeune fille (voir la couverture) adolescente qui peint avec ses doigts uniquement.

La trame policière n'est clairement pas l'objet de cet album, l'enquête n'est pas très importante, ce qui importe est surtout de savoir qui est représenté sur le tableau et qui la réellement peint. Le hasard veut que la route d'Urbin croise celle d'une adolescente qui saura répondre à toutes ses interrogations. Si l'album parle beaucoup d'art, et des différentes façons de l'appréhender autour du globe, il marque également le retour d'un homme dans ce qu'il a oublié de son enfance. Il n'est peut être pas encore trop tard pour rattraper le temps perdu. Le dessin est quant à lui très lumineux, avec une mise en couleurs magnifique et des personnages riches en nuances.